đ Faire corriger une mauvaise proratisation du revenu
Contexte : comment fonctionnent les cotisations provisionnelles ?
Section intitulĂ©e « Contexte : comment fonctionnent les cotisations provisionnelles ? »Lorsque vous dĂ©marrez votre activitĂ© libĂ©rale en cours dâannĂ©e, vos caisses sociales (URSSAF pour les cotisations sociales et CARPIMKO/CARCDSR/CIPAV pour la retraite) nâont pas encore de revenu de rĂ©fĂ©rence pour calculer vos cotisations de lâannĂ©e suivante. Elles utilisent alors le revenu que vous avez gĂ©nĂ©rĂ© pendant votre premiĂšre pĂ©riode dâactivitĂ©, et le proratisent pour estimer ce que vous auriez gagnĂ© sur une annĂ©e complĂšte.
Cela fonctionne selon une rĂšgle de trois (la rĂ©alitĂ© est plus complexe mais câest lâidĂ©e) :
Revenu estimĂ© = (revenu rĂ©alisĂ© sur la pĂ©riode dâactivitĂ©) Ă· (nombre de jours dâactivitĂ©) Ă 365
Ce revenu âreconstituĂ©â est ensuite utilisĂ© pour fixer vos cotisations provisionnelles de lâannĂ©e suivante.
Pourquoi ce systĂšme peut poser problĂšme
Section intitulée « Pourquoi ce systÚme peut poser problÚme »Ce principe de proratisation semble logique, mais dans la réalité des professionnels de santé, il engendre fréquemment des sur estimations de revenus et des cotisations injustement élevées.
Voici les deux cas les plus fréquents :
1. DĂ©marrage en fin dâannĂ©e : attention aux illusions de revenus Ă©levĂ©s
Section intitulĂ©e « 1. DĂ©marrage en fin dâannĂ©e : attention aux illusions de revenus Ă©levĂ©s »Prenons lâexemple dâun kinĂ©sithĂ©rapeute qui commence son activitĂ© en octobre.
il travaille intensément pour lancer son cabinet, sans prendre de vacances. Sur trois mois, il réalise 15 000 ⏠de bénéfice.
âĄïž LâURSSAF et la CARPIMKO vont considĂ©rer quâil aurait gagnĂ© 60 000 ⏠sur une annĂ©e (15 000 Ă· 3 mois Ă 12), et vont fixer ses cotisations provisionnelles de lâannĂ©e suivante sur cette base.
Le problĂšme : lâannĂ©e suivante, ce professionnel prendra probablement des vacances, aura des pĂ©riodes de creux (ex. mois dâaoĂ»t), et ne reproduira pas forcĂ©ment ce rythme intense.
đ RĂ©sultat : le revenu est surĂ©valuĂ©, et les cotisations provisoires seront trop Ă©levĂ©es par rapport Ă la rĂ©alitĂ©. Le professionnel est donc surprĂ©levĂ© cette annĂ©e et aura une rĂ©gularisation nĂ©gative lâannĂ©e prochaine. Câest dommage, il aurait mieux valu ne pas donner cet argent Ă lâURSSAF et faire autre chose avec.
2. Le cas des aides Ă lâinstallation : une fausse augmentation du revenu
Section intitulĂ©e « 2. Le cas des aides Ă lâinstallation : une fausse augmentation du revenu »Autre cas courant : le professionnel dĂ©marre en novembre et perçoit en dĂ©cembre une aide Ă lâinstallation de 20 000 ⏠(par exemple, dans le cadre du contrat incitatif rĂ©gional).
Sâil a gĂ©nĂ©rĂ© 5 000 ⏠de revenu dâactivitĂ© et reçu cette aide de 20 000 âŹ, son bĂ©nĂ©fice imposable est de 25 000 ⏠sur deux mois.
âĄïž Lâadministration proratisee donc comme si ce revenu allait ĂȘtre rĂ©gulier :
25 000 ÷ 2 mois à 12 = 150 000 ⏠de revenu annuel estimé !
Le problÚme : cette aide est exceptionnelle et ponctuelle. Elle est perçue une seule fois. Or, la proratisation ne fait pas la différence et suppose à tort que ce niveau de revenu serait récurrent.
đ ConsĂ©quence : le professionnel se retrouve prĂ©levĂ© comme sâil gagnait 150 000 âŹ/an, ce qui est totalement irrĂ©aliste, et peut entraĂźner des appels de cotisation mensuels monstrueux et injustifiĂ©s.
Ce quâil faut retenir
Section intitulĂ©e « Ce quâil faut retenir »- â La proratisation URSSAF/CARPIMKO est automatique, mais elle ne tient pas compte des spĂ©cificitĂ©s de votre dĂ©marrage.
- â ïž Les revenus ponctuels ou atypiques (comme les aides) faussent complĂštement la projection.
- â ïž Un dĂ©marrage en fin dâannĂ©e donne souvent une image trompeuse dâune activitĂ© trĂšs rentable.
Que faire si vous ĂȘtes concernĂ© ?
Section intitulĂ©e « Que faire si vous ĂȘtes concernĂ© ? »- Anticiper : grĂące Ă Orthophinance, vous pouvez repĂ©rer ces anomalies dĂšs la simulation de vos cotisations.
- Faire une déclaration de revenus estimés : La déclaration de revenus estimés : faire baisser ses cotisations provisionnelles